Magistère d'économie à Paris I - Présentation

   
    Le magistère d'économie ressemble un peu à une L3 d'économie, mais avec beaucoup plus de matières s'approchant plus ou moins des maths, et une économie vue sous un axe beaucoup plus formalisé. Le programme est assez béton, on n'a aucun choix d'option en première année, contrairement à Alexis par exemple, mais par contre si vous aimez l'économie et les maths, le magistère offre de très bons débouchés, car toute l'économie quantitative et l'économétrie que l'on fait nous rendent très recherchés sur le marché du travail.

    C'est une filière sélective donc il faut avoir un assez bon dossier, mais de bonnes notes en maths et pas trop mauvaises en économie suffisent, je pense. Une petite lettre de recommandation d'un professeur de la prépa est apparemment la bienvenue dans votre dossier également. Les réponses tombent plus tôt que pour la L3 classique, vers mi-juillet. Les cours ont lieu à la Sorbonne et au Panthéon comme pour Alexis, mais également à la MSE  -Maison des Sciences Économiques- dans le 13ème, bâtiments moins classieux que les précédents, mais tout neufs.

      Alors maintenant, le détail des matières pour la première année :
1er semestre
  • Économie internationale (4h30, en anglais, mais pas trop dur)
  • Macroéconomie, cours sur la croissance (4h30, en anglais, que des équations, faut un peu s'accrocher)
  • Statistiques (4h30, un peu dans la suite de Ponpon, beaucoup de proba)
  • Mathématiques (3h, pour des BL, le niveau est plutôt easy)
  • Politique Économique (1h30, par un énarque de la Cour des Comptes ultra calé, le seul cours qui ressemble + ou - à un cours de BL)
  • Anglais (2h, plutôt tranquille)
  • Informatique et maths (env. 2h, consiste à apprendre à se servir de Mathematica, un logiciel de calcul ; plutôt tranquille également)

2ème semestre, encore inconnu :
  • Econométrie (4h30)
  • Histoire de la pensée économique (4h30)
  • Relations monétaires internationales (4h30)
  • Microéconomie (4h30)
  • Économie des organisations (4h30)
  • Mathématiques (3h)
  • Optimisation (1h30, ça doit être une sorte de maths)
  • Anglais (2h)

Pour en savoir plus sur le Magistère d'économie :
http://magiseco.univ-paris1.fr/v4/index.php


   

Et après ?


    En deuxième année ça continue, avec par contre pas mal d'options possibles, et en 3ème année, donc en M2, on intègre le master de Paris 1 que l'on veut (on est prio partout). Ceux les plus choisis sont ceux de finance (qui sont vraiment très reconnus si vous avez une âme de trader), ceux de l'Ecole d'Economie de Paris (Paris School of Economics), qui sont des très très bons masters également, et enfin les masters recherche, pour être chercheur plus tard.

    Pour les meilleurs de la classe, surtout en maths et stats (sur une classe d'environ 40), il y a possibilités d'entrer sur dossier à l'ENSAE. Cela se fait à la fin du M1, mais l'ENSAE vous fait perdre une année, et donc recommencer un autre M1. Mais ça vaut vraiment le coup de perdre un an, car l'Ensae, d'après les dires de tout le monde, ça déchire vraiment dans le milieu de l'économie, c'est HYPER reconnu.

    Donc s'il y a des gens dans la classe qui sont vraiment intéressés par l'ENSAE mais qui pensent que cette année ce sera difficile et qui ne veulent vraiment pas cuber, le magistère peut être une bonne alternative et rendre cette école vraiment abordable.

  Il y a aussi moyen de repasser Cachan a la fin de la L3, mais pas en sciences sociales, en option éco-gestion, avec comme matières : Micro-Macro, Maths-Stats, Histoire économique, Analyse des politiques éco à l'écrit, et Anglais, Exposé d'éco et Culture G à l'oral. Entre le programme de BL et celui du magistère, ce concours semble accessible.


    *Et enfin, pour finir : est-ce que c'est intéressant?
Comme vous l'aurez sans doute compris, on mange beaucoup de maths et d'équations, rien à voir avec ce qu'on faisait en BL. En interro et partiels, presque jamais de dissertes, mais des petits exercices d'applications et des questions de cours. Du coup, oui, les cours sont moins intéressants, car moins problématisés, moins théoriques, plus jamais de socio etc. . On voit des modèles ultra simplifiés qui sont très éloignés de la réalité.

Mais une fois qu'on se plonge vraiment dans ses cours, on se rend compte qu'on apprend quand-même beaucoup de choses, et surtout qu'on sera bientôt capable de faire des analyses économiques et économétriques vraiment pertinentes. Donc si vous êtes prêts à perdre un peu du côté de l'histoire des idées etc., pour gagner beaucoup en "expertise", le magistère est vraiment chouette.

Bon courage pour ceux qui sont en prépa : tenir bon vaut vraiment le coup, après la vie est vraiment belle ( et tout le monde vous respecte trop d'avoir fait "la prépa la plus dure")

Aujourd'hui

Après un Master 2 d'économie à l'Ecole d'économie de Paris, Léa a passé un concours de la Banque de france ( catégorie A) et travaille actuellement comme analyste à l'Autorité de contrôle prudentiel